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Recrutement d’un consultant pour conduire une etude – IMBARAGA

 Recrutement d’un consultant pour conduire une etude – IMBARAGA

TERMES DE REFERENCES DE L’ETUDE SUR LA COMMERCIALISATION DE LA POMME DE TERRE DE CONSOMMATION ET LES SEMENCES AU RWANDA

1. Contexte de l’étude

L’Organisation Imbaraga, avec l’appui financier du Réseau des OP de l’Afrique de l’Est EAFF, veut commanditer une étude intitulée : « Accès au Marché des Petits Producteurs Agricoles et Amélioration de la Commercialisation de la Pomme de terre au Rwanda ».

La pomme de terre est l’une des denrées les plus consommées au Rwanda et peut-être aussi dans la sous-région des Grands Lacs. Selon les recherches et projections faites en 2000, chaque rwandais urbain aura besoin de 280 Kg de pomme de terre en 2020, et de 145 Kg/personne en milieu rural. Or, actuellement la consommation est de 150 Kg/pers/an en moyenne.

Les producteurs de pomme de terre sont essentiellement basés dans les grandes zones de production, à savoir les Districts de Musanze, Nyabihu, Rubavu, Burera, Gicumbi, Nyaruguru, et Nyamagabe. Le nombre exact de paysans engagés dans la culture de la pomme de terre n’est pas bien connu, et la surface emblavée avoisine 130.000 ha par an.

Les variétés de pomme de terre les plus connues qui sont cultivées au Rwanda ne cessent de s’accroître et de se diversifier au fur du temps, notamment les variétés Kinigi, Mabondo, Kirundo, sangema, Kigega, Gikungu, Victoria, Kuruseke, Cruza, Nderera, – 58, – 54 ; etc.

Au cours de ces 10 dernières années, l’organisation Imbaraga a concentré ses efforts dans la multiplication des semences de qualité et la production des pommes de terre de table.

Mais il se trouve que, si les petits producteurs agricoles n’accèdent pas à un marché rémunérateur pour l’écoulement de leurs produits, les efforts fournis dans l’augmentation de la production ne seront pas couronnés de succès : ainsi, les conditions de vie du petit fermier ne seront pas améliorées, son pouvoir de négociation avec les autres acteurs restera faible et marginal, son exploitation agricole ne sera pas modernisée faute de moyens de production appropriés, et il lui sera impossible de dégager un surplus commercialisable capable de l’aider à couvrir ses besoins les plus élémentaires.

Notons qu’en Afrique et au Rwanda en particulier, les petits agriculteurs rencontrent de réelles difficultés pour écouler leurs produits sur les marchés (difficultés d’accès au marché, faible valorisation des produits agricoles, non calcul des coûts de production ; ..).

Pour faire face à ces difficultés, les producteurs et leurs organisations développent des initiatives individuelles et collectives. Ces initiatives locales permettent dans certains cas de résoudre la plupart des problèmes rencontrés dans le domaine de la commercialisation des produits agricoles. Mais elles demeurent encore peu connues et peu valorisées par les autres acteurs du développement agricole et rural.

C’est dans cette optique que l’organisation Imbaraga veut innover et s’orienter vers le renforcement des capacités des petits producteurs ruraux autour du segment ‘‘commercialisation des produits agricoles’’ pour les aider à tirer le meilleur profit du produit de leur travail.

2. Objectifs de l’étude

La présente étude se propose d’atteindre les objectifs suivants :

– Faire le point sur les forces et faiblesses des initiatives en cours en matière de commercialisation des produits agricoles en particulier la pomme de terre de table et les semences ; les opportunités à saisir et les menaces éventuelles à éviter ;

– Identifier les problématiques auxquelles les membres des OP à la base, notamment les Farmer groups, sont confrontées et les autres acteurs qui interviennent dans la mise en marché des produits agricoles ;

– Proposer des outils et des activités de communication à développer en faveur des groupements de base afin d’améliorer la mise en marché de leurs produits ;

– Analyser les stratégies paysannes d’ajout de la valeur à la production, et au niveau de la commercialisation des pommes de terre de table et des semences ;

– Dégager le rôle des femmes et des jeunes agriculteurs dans la production et la commercialisation des pommes de consommation et des semences ;

– Proposer des pistes d’actions et des mesures d’accompagnement des groupements de base (Farmer groups) membres de l’organisation Imbaraga afin d’améliorer la qualité de nos prestations de services en matière de commercialisation des produits agricoles et d’accès au marché rémunérateur.

3. Résultats attendus

– Des démarches pertinentes et innovantes en matière de commercialisation des produits agricoles sont proposées ;

– Des mécanismes de mise en marché des produits agricoles garantissant l’autonomie des producteurs agricoles sont mis en place ;

– Des outils innovants d’appui (dispositifs de collecte et de diffusion de l’information de manière horizontale et verticale) à la mise en marché des produits agricoles sont développés ;

– Des initiatives de mutualisation des moyens et des ressources sont recommandées au niveau de la base (Farmer groups) pour un accès facile au marché ;

– Des rôles et fonctions des OP et coopératives faitières chargées de l’accompagnement à la base sont clairement définis ;

– Les rôles des différents acteurs impliqués dans la commercialisation de la pomme de terre et leurs relations de partenariat sont définis et des pistes d’appui- accompagnement tracées ;

– Des quantités et des prix de vente pour les principales variétés cultivées sont connues tout au long de l’année à chaque maillon de la chaîne tant pour les pommes de terre de consommation intérieure que pour l’exportation dans les pays limitrophes ;

– Des périodes de pointe au niveau de la production par District sont connues ainsi que des quantités (%) livrées par variété et par saison ;

– Des normes de qualité exigées par les différentes catégories de consommateurs, de transformateurs et autres agents de certification sont connues.

4. Méthodologie de l’étude

L’étude comportera trois (3) phases ; à savoir :

– Des entretiens avec les OP /COOP (organismes d’appui, producteurs de pomme de terre de table et des semences), avec des experts et chercheurs, des agents du secteur privé et des institutions publiques impliqués dans la commercialisation des produits agricoles et la gestion des filières agricoles en général ;

– Une phase de collecte des données : le Consultant retenu doit proposer une méthodologie appropriée incluant les techniques de collecte des données primaires et secondaires ; une phase de traitement et d’analyse des données recueillies ;

– Une phase de rapportage et de restitution des résultats de l’étude au cours d’un atelier de réflexion et d’amélioration du contenu de ce document.

5. Documents à remettre

Le Consultant est tenu de produire en français un rapport provisoire et un rapport final intégrant les observations et recommandations issues de l’atelier de restitution et validation. Le rapport provisoire et ses annexes seront soumis au commanditaire de l’étude au moins dix (10) jours avant l’organisation de l’atelier de réflexion et d’amendement du rapport d’étude provisoire.

Le rapport final écrit sera établi à l’issue de l’atelier de validation ; et dès qu’il est accepté, deux (2) copies en version papier et une version électronique seront remises au Secrétariat général de l’Organisation Imbaraga.

6. Durée de la mission et modalités de travail

La mission du Consultant est d’une durée de 30 jours et sera conduite durant la période qui s’étend sur le mois de mai 2015.

7. Profil du Consultant

Le consultant ou l’équipe de consultants recherché(e) doi(ven)t répondre au profil suivant :

– Avoir un Diplôme universitaire de niveau Maîtrise au minimum en Economie rurale, Développement rural, Agro- économie, Agrobusiness, ou dans d’autres domaines apparentés mais avec une expérience d’au moins 10 ans prouvée dans le domaine ;

– Justifier d’au moins 5 ans d’expérience pratique dans l’analyse de chaînes de valeur agricoles ;

– Avoir déjà conduit des études économiques similaires sur la commercialisation des produits agricoles au sein des OP dans la sous-région des Grands Lacs.

8. Dossier à presenter

– CV détaillé et actualisé du Consultant ;

– Attestations de services rendus, c’est-à-dire 4-5 attestations de bonne fin prouvant avoir effectué des travaux de recherche similaires dans un passé récent ;

– Offre technique détaillant la compréhension du mandat ainsi que la méthodologie à utiliser ;

– Offre technique et financière sous plis fermé, les deux séparés.

NB.

– Etre prêt à démarrer immédiatement le travail de recherche après signature du contrat entre les deux parties.

UM– USEKE.RW

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